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Le petit piquet de la grande plage
Vangelis - Fields Of Coral
Stock personnel épuisé, mais possiblité de commander le livre aux librairies Decitre ou à la maison d'édition Lacour.
1962, période trouble qui précède l'indépendance de l'Algérie...
Comme beaucoup de Pieds-Noirs, François Torres a quitté son village natal où son père, victime des "Evènements", est enterré.
Pour reconstruire une vie en Gironde, il veut faire table rase du passé.
1990, un deuil fait ressurgir les souvenirs, celui de la grande plage de Novi, celui d'Aïcha, une vieille Algérienne qu'il a connue enfant.
Sa vie va en être bouleversée..
Parution Décembre 2014- Format 15x21
LA VIE DU LIVRE
Article de la Dépêche du Bassin
Article du journal Sud Ouest
Dédicace au Culture U de Gujan-Mestras
Revue "L'Algérianiste"
DES EXTRAITS DU ROMAN
… Quand j’entrai dans la chambre elle était immobile… J’eus le sentiment qu’elle sentait ma présence. Maman rassembla ses forces pour ouvrir les yeux et soudain, planta son regard dans le mien. Il ne me lâcha plus… D’une voix sourde, presque d’outre-tombe elle répéta : « Aïcha ! Aïcha ! ». Ce furent ses dernières paroles…
* * *
… Aujourd’hui des images, des sensations, des odeurs ranimaient le passé. Depuis l’assassinat de mon père je m’appliquais à les repousser. Le drame avait chassé de ma mémoire les délices de l’enfance, enfouis, inaccessibles. Des fantômes sans visage les remplaçaient…
* * *
… Ma vie prenait du sens, marquée par le rythme rassurant de la nature, l’évolution du raisin, le glougloutement des cuves. Porté par le souvenir de mon père, par celui de mes ancêtres, pionniers de 1848 qui avaient créé Novi, je voulais recommencer, construire, me battre. J’avais une revanche à prendre sur le malheur…
* * *
… – Il n’y a pas que la violence. Il y a toute ton enfance… Aïcha…Jean-Jacques. Lui, il est même retourné à Novi. Et Kader… Après tout ce temps il a pensé à toi. Tu as lu sa lettre ?
– Non !
– J’aurais reçu une telle lettre François, je l’aurai dévorée…
* * *
… La mort de ma mère, l’appel émouvant d’Aïcha, la réaction de mon grand-père, les efforts de Luc à la recherche de ses racines avaient changé la donne. Je pensai à mon prof de philo du lycée de Ben Aknoun qui dissertait sur la pauvreté de l’homme sans passé…
* * *
… Un choc en pleine poitrine soudain, l’ocre rouge de la terre d’Algérie, couleur du sang qui colle avec elle, floquée de quelques taches de verdure; une autre plus sombre, dans un halo bleuté vers l’ouest, le Chenoua…
* * *
…Aïcha me tendit ses mains, je les serrai dans les miennes. Nous nous enlaçâmes sans pouvoir parler; en l’embrassant je sentis ses épaules tressauter, ses larmes se mêler aux miennes…
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